Ce matin, j'ai
de la chance. Lorsque j'arrive à la gare pour prendre le train de 7h18,
l'escalator fonctionne.
Assise sur le
quai (le train de 7H18 est finalement supprimé) je repense aux petits que
j'ai quittés sans états d'âme ce matin, parce qu'ils faisaient décidément
trop de bruit.
La distance et
le calme retrouvé aidant, je goûte ma chance, assise sur ce banc, d’avoir somme
toute, des enfants en mesure d’aussi bien se manifester.
Et puis, je
repense aussi à Fouiny, qui m’a redit hier sa théorie poétique sur le vent « qui
fait parler nos ancêtres (les chevaliers, les romains et les chevaux ?!) »,
ce vent qui visiblement, ne s’adresse qu’à certains.
Ce matin, sur le
quai, je me dis que ces enfants, parfois si bruyants, sont surtout « pleins
de Liberté ».
Cette liberté
dont ils n’ont pas conscience et dont ils profitent d’autant mieux.
Ainsi, ils imaginent
tout sans pudeur … le temps d’un chapeau, orné de feuilles, de promenades
"comme le petit chaperon rouge" dans la cour de l’école, le temps d’écouter
le vent, qui nous souffle les mots de
nos ancêtres...
Puis, je
monte dans le train. Le monsieur assis en face de moi porte le même parfum que
mon cher papa. Je suis à deux doigts, perdue dans mes pensées, de remonter le
fil du temps de mon enfance, quand des contrôleurs me demandent mon titre de
transport…
Et me voici
ramenée aux contingences d’une vie d’adulte ...
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