mardi 9 juin 2015

Un chapeau orné de feuilles...


Ce matin, j'ai de la chance. Lorsque j'arrive à la gare pour prendre le train de 7h18, l'escalator fonctionne.
Assise sur le quai (le train de 7H18 est finalement supprimé) je repense aux petits que j'ai quittés sans états d'âme ce matin, parce qu'ils faisaient décidément trop de bruit.
La distance et le calme retrouvé aidant, je goûte ma chance, assise sur ce banc, d’avoir somme toute, des enfants en mesure d’aussi bien se manifester.
 Je repense à Chouiny, à qui j’ai demandé hier soir si elle avait passé une bonne journée et qui m’a spontanément répondu « oui ! », puis aussitôt  « non ! », « parce que quelqu’un lui avait retiré les feuilles qu'elle avait piqué  dans son chapeau pour le décorer ».
Et puis, je repense aussi à Fouiny, qui m’a redit hier sa théorie poétique sur le vent « qui fait parler nos ancêtres (les chevaliers, les romains et les chevaux ?!) », ce vent qui visiblement, ne s’adresse qu’à certains.
 
Ce matin, sur le quai, je me dis que ces enfants, parfois si bruyants, sont surtout « pleins de Liberté ».
Cette liberté dont ils n’ont pas conscience et dont ils profitent d’autant mieux.
Ainsi, ils imaginent tout sans pudeur … le temps d’un chapeau, orné de feuilles, de promenades "comme le petit chaperon rouge" dans la cour de l’école, le temps d’écouter le  vent, qui nous souffle les mots de nos ancêtres...
 
Puis, je monte dans le train. Le monsieur assis en face de moi porte le même parfum que mon cher papa. Je suis à deux doigts, perdue dans mes pensées, de remonter le fil du temps de mon enfance, quand des contrôleurs me demandent mon titre de transport…
Et me voici ramenée aux contingences d’une vie d’adulte ...

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