Week-end du 11 novembre ...

Ma chère Marie-Cécile, j'avais sans doute trop attendu de ce week end ...

Samedi matin, "à l'heure où blanchit la campagne", je me suis levée, trainant depuis le lundi, maux de gorge et voix d'ornithorynque, quand Sweety agonisant dans notre lit et visiblement atteint  d'une atroce maladie, me demande d'appeler le médecin car "il ne va pas bien, il a mal partout et se sent à bout de force". Du coup, à 6h30, j'appelle SOS médecin et j'indique que nous serons 4 pour la consultation à domicile. Nous étions, en effet, tous les 4 plus au moins souffreteux ou à l'agonie (selon le sexe que nous représentions).
2 heures plus tard et délestés de 180 euros, chacun regarde l'autre pour savoir qui a refilé la vilaine rhinopharyngite à l'autre.
Car OUI, Marie-Cécile, il ne s'agissait que d'une rhinopharyngite. Le diagnostic n'ayant cependant pas tout à fait réussi à rétablir notre Sweety, j'avais dû lui "confirmé", par un regard appuyé, qu'il était sain et sauf et qu'il pouvait donc s'activer de nouveau reprendre une vie normale.

Bref, la journée s'est écoulée au rythme des tâches habituelles sans compter que comme tu le sais, je boucle mon programme "cadeaux de Noël" depuis que j'ai compris que la galette c'était pour bientôt.

C'est alors fourbue comme une hyène que je me couche vers 20h30, avec, aux lèvres, un sourire plein de satisfaction en pensant à Chouiny qui, grâce à son nouveau sirop (Pediakid sommeil), s'est raisonnablement endormie (sans se relever 7ou 8 fois) à l'heure à laquelle nous la couchons habituellement (16h30).
Je sombre donc, disais-je, dans un sommeil plein de rêves où je suis la reine du disco, arborant une salopette toute cousue de sequins argentés, moulant mon corps de sirène, le groove m'habite, la foule m'acclame quand soudain dans la foule, quelqu'un hurle mon prénom ... Je reconnais la voix de Sweety qui beugle du salon mon prénom, comme si la maladie du matin avant diagnostic l'avait repris ... Je me lève dans un sursaut de bête et je le vois, allongé dans le canapé, Chouiny est assise sur lui, qui m'implore de lui apporter une bassine ... Chouiny avait en effet littéralement "resservi son dîner" sur son papa chéri.
Un vomi paralysant, si l'on en juge par l'inertie dans laquelle Sweety était plongé, attendant que je vienne à son aide pour se débarrasser de tout ça (Chouiny compris).
Inutile de préciser qu'à se stade, Marie-Cécile, j'étais prête à garder les enfants et rendre Sweety à sa mère, pour qu'elle finisse de parfaire son passage à l'autonomie. Une dernière brimade devant la machine à laver, et crois moi, il s'est trouvé brutalement confronté au besoin impérieux de savoir la faire fonctionner seul.

Je me suis finalement recouchée, avec ma Chouiny, trop mal en point pour passer la nuit seule. Bien sûr pour apaiser mes nerfs, boire un scotch comme dans Dallas m'aurait sans doute fait du bien, mais, je n'avais pas de scotch et on n'était pas à Dallas; je me suis donc rendormie, tombant comme une souche et rêvant que j'étais une boule à facettes.

Mon dimanche quant à lui s'est assez bien passé, je me suis levée vers 9h00, la tête comme un gourdin et le corps meurtri comme après une partie de catch.
Nous sommes allés les enfants et moi même nous ébrouer quelques heures dehors, par un temps de pingouins et j'ai pris une bonne heure et demie pour ne penser qu'à moi faire mon repassage.

A priori, Sweety n'a pas gagné au loto, ou alors il ne veut pas me le dire et du coup, demain, j'ai bureau... Sur ce bonne nuit Marie-Cécile.