jeudi 25 juin 2015

Le choix Cornélien ...

Si tu me suis ici depuis déjà quelques temps, tu sais déjà que notre Fouiny au profil disons "zèbré" suit une scolarité confortable du point de vue de ses résultats mais chaotique du point de vue de ses relations avec les enseignants.
D'ailleurs, d'aussi loin que je me souvienne, disons dès l'entrée en maternelle, notre petit a été qualifié "d'agité". Très tôt par ailleurs, en plus de son agitation, les maîtresses les plus loquaces nous ont  invité à lui faire des tests d'orthophonie. Parfois même certaines avaient "diagnostiqué" un possible trouble d'hyperactivité. Ce trouble pouvait, selon l'état psychologique de la maîtresse au moment du diagnostique, toucher potentiellement plusieurs élèves de la même classe, comme une syndrome contagieux, voire générationnel...
Si vous êtes instit et que vous êtes un peu sensible sur ce sujet, faites une pause avant de poursuivre la lecture de ce billet, prenez une bière et revenez, c'est la distance minimum qu'il faut prendre pour poursuivre et que nous avons dû prendre souvent, Sweety et moi-même quand nous avions à faire face à des discours "d'enseignants/médecins" parfois hallucinants.
Bref, après avoir toujours suivi tous les conseils de consultations diverses et examens variés (et suite à un évènement un peu plus marquant qu'un autre survenu en décembre 2013, tandis que Fouiny venait d'avoir 6 ans) nous avons pris la décision de faire "tester" notre énergumène qui pour nous, finalement, était un enfant "comme les autres".
Je vous passe les détails (et vous épargne les raccourcis du type, tous les enfants doivent voir un orthophoniste et beaucoup sont hyperactifs #pointdevueenseignant, versus mon enfant est précoce, hyper intelligent, jamais vilain moche et méchant #pointdevuedesparents), mais disons qu'au sortir de ces tests, notre fils s'est avéré être "un Zèbre".
Ce test, lorsqu'il est fait par un professionnel, comporte également un volet qui concerne plus précisément la personnalité de l'enfant et on y retrouve des informations extrêmement intéressantes sur, par exemple, ce qui l'angoisse, comment il se place et se sent dans la fratrie, au sein de la famille etc. Nous y avons donc trouvé pas mal de réponses à nos questions et d'un coup d'un seul, le petit se voyant entouré de bienveillance et d'une attention particulière s'est soudain révélé plus à l'aise dans ses compétences à l'école et un poil plus posé tout partout.
Bien évidemment, en décembre sa maîtresse de CP attendait de lui (et ne cessait de nous le dire), qu'il soit sage ...Pourtant lorsque nous avons pris connaissance des résultats de ce test, nous l'en avons "plus ou moins" informée en privilégiant le volet "psychologique" afin qu'elle comprenne mieux l'agitation de Fouiny en classe. Malheureusement, malgré toute sa bonne volonté, elle n'a jamais cessé d'attendre qu'il demeure paisiblement assis sur sa chaise, sans gigoter, "sage".
L'année s'est bouclée, avec un passage en classe supérieure où l'attendait une instit rock n'roll, un poil blasée et qui en Mars m'annonçait lors d'un rendez-vous, que tout de même "Fouiny est très bavard et surtout le mercredi matin dès 8h, où il lui saute dessus avec ses questions et ses mots, alors qu'elle même n'est pas censée venir travailler le mercredi matin" #t'asvotépourquiavantlaRéforme ?
J'ai dû réunir tout ce que j'avais fini par capitaliser en 40 ans, de savoir vivre et de bouclage de bec pour ne pas me la farcir et j'en garde des séquelles (qu'on ne voit pas encore mais que je sais qu'elles sont là). Inutile de dire que cette maîtresse avait d'emblée été informée du profil "particulier" de Fouiny et que JAMAIS elle n'a essayé de l'alimenter davantage à la fin des exercices (qu'il bâclait parfois pour être peinard plus tôt) pour PAR EXEMPLE limiter ses bavardages intempestifs. "Heureusement, m'avait elle dit, il a des acquis". Et puis c'est pas comme ci d'un autre côté l'école était pas là pour "apprendre".
Bref, l'an prochain, le petit et ses acquis (enfin quand même la maîtresse qui avait avec certains d'entre eux le verbe haut "fermez là" disait elle parfois)  intègreront le CE2.
Nous aimons la routine Sweety et moi, mais les cycles se répètent de manière un peu trop rapprochés tout de même. Ainsi avons nous pris les devants auprès du directeur de l'école afin de savoir quelle maîtresse aurait à cœur de suivre notre fils l'an prochain en ayant cette fois-ci une connaissance complète de son "dossier". Affaire à suivre.
Parallèlement, nous avons cherché une sorte d'institut/école qui pourrait répondre à ses attentes, un cadre dans lequel les adultes valoriseraient ses points forts et ses bonnes actions, plus qu'il ne le cantonneraient à un adjectif peu qualificatif  ...
La perfection n'est pas de ce monde, mais mercredi dernier avec Sweety nous avons assisté à la présentation d'une école qui nous semble loin de chez nous, coûteuse, très coûteuse qui mettrait à mal notre routine enfin établie  être l'école qui lui correspondrait le mieux. Nous sommes en train de préparer le dossier, bien évidemment les places sont rares et coûteuses, le chemin semble semé d'embuches, mais nous allons tenter notre chance (j'ai ouïe dire que la scolarité pouvait en partie être financée par une association), on ne sait jamais, "sur un mal entendu"... Au pire (qui n'est pas si pire non plus si j'y réfléchis en prenant un peu de recul et un Xanax), nous croisons les doigts pour qu'une maîtresse soit bienveillante l'an prochain avec lui et l'alimente juste ce qu'il faut pour qu'il se sente heureux et non plus comme un petit bonhomme ennuyant pour la maîtresse !

 

8 commentaires:

  1. même sur un fil il gigote ! tu m'étonnes que sur une chaise il s'ennuie :-)
    bises de la crotte

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    1. hihihihi !
      J'hésite à embrasser une crotte mais bon, virtuellement je ne prends pas de risque.
      Bises vérole et bon we !!!

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  2. Il y a quand même des enseignants peu futés... pfff! Bonne et belle route à votre petit zèbre!

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    1. je crois qu'il y a des enseignants découragés ou qui n'ont pas choisi cette voie par vocation ...c'est dommage ! et merci pour mon Zèbre, j'essaierai de donner ici des nouvelles !

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  3. Courage! (Ouh les souvenirs qui remontent! )Mon "zèbre" à moi n'était pas rangé dans la catégorie hyperactif ou surdoué, mais plutôt "inadapté" ce qu'il n'était pas bien entendu.
    Et donc je reconnais le parcours qui passe par une école un peu différente , en effet surtout au niveau du coût, du chemin à parcourir une année après l'autre en ayant toujours en tête cette question "mais qu'est ce qu'on va faire de cet enfant?!"
    Mais courage et confiance, on y arrive toujours!

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    1. Le coût est un vrai frein c'est clair, mais la logistique me fait encore plus peur, enfin surtout la fatigue qui en découlera pour lui et pour moi. Le petit serait scolarisé un peu plus loin que le bureau et ses sœurs resteraient en banlieue il va donc falloir se speeder + préparer le repas du midi pour le zèbre car il n'a pas de cantine ... Bref, tout cela me stresse mais le dossier est parti ce matin quand même... Dis moi que les choses s'organisent d'elles même ... ça me ferait du bien de le lire !!!

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  4. Moi franchement, ça me met les boules... Je sais qu'il faut rester calme avec ses histoires, mais que ce soit pour les enfants qui décrochent ou pour ceux qui sont plus en demande que les autres, je trouve ça inacceptable d'avoir un enseignant qui, dans une classe, ne comprenne pas qu'il puisse y avoir des profils et des besoins différents. Ça me rend dingue, je trouve que c'est un gâchis terrible. Ils faut qu'ils reconvertissent en berger ces gens là, c'est un manque de professionnalisme, c'est tout. Alors de tout coeur je souhaite à ton Fouiny d'intégrer cette école, pour qu'il se "nourrisse" enfin suffisamment ou bien de trouver sur son chemin, un enseignent compétant, volontaire et investi.

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    1. Merci Cécile ! C'est ce que nous souhaitons aussi pour lui et tous les autres mieux ou moins bien lotis, mais j'ai aussi croisé des instit extras plein d'enthousiasme et comme tu le dis, pleinement investis alors je sais que cela existe et j'ai bon espoir ! Maintenant je sais que l'idée de débourser près de 6 000 euros pour une année dans un cadre "spécifique" est assez flippante... Le dossier est parti ce matin, on verra quelle tournure tout cela prendra !

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