Je n'ai pas pris de résolutions de rentrée, même si je trouve cela très tentant. J'élabore une petite liste dans ma tête en me disant, tiens, cette liste est tenable, je vais la noter. Puis, je me retourne, je me fais cuire un œuf et j'ai oublié la liste.
Les petites joies de l'été, collectées et emprisonnées dans ma mémoire défaillante, m'ont aidé à passer la rentrée sans trop d'embuches. Nous ne partons pas loin en vacances et je ne suis par conséquent jamais ravagée par la tristesse de quitter des splendeurs, pour rejoindre ma banlieue.
Ces petites joies glanées, qui me semblaient pourtant suffisantes, n'ont pas permis d' éviter les dérapages et tensions vite réapparus, ni panser les mots et claques qui sont tombées.
Du coup, le tangible équilibre s'est encore craquelé.
Jusqu'à présent je me persuadais que rien de ce qui n'était pas mortel ne pouvait être grave.
Mais je me demande jusqu' à quand ce genre de raisonnement d'autruche peut tenir.
Les enfants grandissent, avec leurs envies, leurs joies, les peines qu'on prend tout juste le temps d'entendre sans même vraiment les écouter.
J'ai beau me dire que je fais de mon mieux et que même parfois je le fais bien, il y a des moments de grand désespoir lors desquels je me sens à des années lumières de ce que j'aimerais être pour eux et pour moi.
La course folle de l'année ne faisant que commencée, je ne voudrais pas, ni pour eux, ni pour moi exploser en plein décollage.
Je ne sais pourquoi, tandis que tout cela envahissait mes pensées, (mon inconscient essayait sans doute de me sauver d'une vilaine passe), je me suis souvenue de cette poétique technique inventée par les Japonais consistant à réparer les céramiques avec de l'or.
L'art du Kintsugi. La jointure d'or.
En utilisant l'art du kintsugi, l'objet réparé prend une valeur, sentimentale ainsi qu'esthétique, augmentée. L'objet "retrouvant un nouveau souffle peut alors continuer sa vie"...
Du coup, avant que mon état de fêlure ne soit trop avancé, je me suis trouvée mes jointures d'or :
L'amour de mes enfants (même si souvent ils sont aussi ceux qui jettent la céramique par terre ...) à qui je vais également m'empresser d'expliquer cet art...
ET
Aller me frotter le plus possible à la joie de ceux que j'aime et qui me font tant rire (ils se reconnaîtront).
Parallèlement, je vous rassure, je réfléchis aussi à de petites listes de résolutions (étendre la lessive, ranger mes chaussons, acheter des oignons)...
Et vous c'est quoi votre Kintsugi en cas de fêlures ?
Mais je me demande jusqu' à quand ce genre de raisonnement d'autruche peut tenir.
Les enfants grandissent, avec leurs envies, leurs joies, les peines qu'on prend tout juste le temps d'entendre sans même vraiment les écouter.
J'ai beau me dire que je fais de mon mieux et que même parfois je le fais bien, il y a des moments de grand désespoir lors desquels je me sens à des années lumières de ce que j'aimerais être pour eux et pour moi.
La course folle de l'année ne faisant que commencée, je ne voudrais pas, ni pour eux, ni pour moi exploser en plein décollage.
Je ne sais pourquoi, tandis que tout cela envahissait mes pensées, (mon inconscient essayait sans doute de me sauver d'une vilaine passe), je me suis souvenue de cette poétique technique inventée par les Japonais consistant à réparer les céramiques avec de l'or.
L'art du Kintsugi. La jointure d'or.
En utilisant l'art du kintsugi, l'objet réparé prend une valeur, sentimentale ainsi qu'esthétique, augmentée. L'objet "retrouvant un nouveau souffle peut alors continuer sa vie"...
Du coup, avant que mon état de fêlure ne soit trop avancé, je me suis trouvée mes jointures d'or :
L'amour de mes enfants (même si souvent ils sont aussi ceux qui jettent la céramique par terre ...) à qui je vais également m'empresser d'expliquer cet art...
ET
Aller me frotter le plus possible à la joie de ceux que j'aime et qui me font tant rire (ils se reconnaîtront).
Parallèlement, je vous rassure, je réfléchis aussi à de petites listes de résolutions (étendre la lessive, ranger mes chaussons, acheter des oignons)...
Et vous c'est quoi votre Kintsugi en cas de fêlures ?
(Image trouvée ici)
En fait, je crois que je n'ai pas de Kintsugi, je ne vois jamais le bol cassé. Ou alors c'est mon optimisme délirant qui fait office d'or en barre !
RépondreSupprimerAllez, continue comme avant, tu es exactement ce qu'il faut, où il faut, et surtout avec ton mari et tes enfants.
Merci Alphonsine. Je vais essayer.
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